LE PERSONNAGE DU MOIS : Marcel Pagnol
Écrivain, dramaturge et cinéaste français, né le 28 février 1895 à Aubagne (Bouches-du-Rhône) et mort le 18 avril 1974 à Paris à l'âge de 79 ans.
Il devient célèbre avec « Marius », pièce représentée au théâtre en mars 1929. Il fonde à Marseille en 1934 sa propre société de
production et ses studios de cinéma, et réalise de nombreux films avec les
grands acteurs de la période (en particulier
Raimu , Fernandel , Pierre Fresnay ,
Louis Jouvet) : Angèle (1934), Regain (1937), La Femme du
boulanger (1938).
En 1946, il est élu à l'Académie
française. Après 1956, il
s'éloigne du cinéma et du théâtre et entreprend la rédaction de ses « Souvenirs
d'enfance ». Il publie enfin, en 1962, « L'Eau des collines» , roman en deux
tomes : « Jean de Florette» et « Manon des Sources» , inspiré de son film Manon des sources, réalisé dix ans auparavant et interprété par son épouse Jacqueline Pagnol.
Marcel Pagnol est le fils de
Joseph Pagnol, instituteur à Aubagne, laïc et républicain, et d'Augustine Pauline Henriette
La Brochette Lansot, couturière à la santé fragile.
À partir de 1904, soucieux de la santé fragile d'Augustine,
Joseph décide de louer pour les vacances une « villa dans la colline, juste au bord d'un désert de garrigue qui va d'Aubagne jusqu'à Aix ». Cette Bastide
Neuve,
située à la sortie du village de La Treille, à la périphérie de Marseille, et ses collines constitueront ce
paradis de l'enfance heureuse où se déroulent les plus beaux épisodes de ses
fameux « Souvenirs d'enfance» qu’il commence à rédiger en 1957 avec « La Gloire de mon
père » ,
premier tome qui connaît un immense succès (plus de cinquante mille exemplaires
vendus en un mois), dû entre autres à la façon dont Pagnol décrit les personnes
qui lui sont chères dans le petit monde provençal qui l'entoure, et à la
vivacité de ses souvenirs, embellis par le temps et l'imagination. Le deuxième
tome, « Le Château de ma mère», en 1958, s'inscrit en
tête du classement des meilleures ventes de l'année.
En 1965, passionné par cette énigme
historique, il publie à son compte « L'homme au masque de fer», remanié en 1973 sous le titre « Le Secret du masque de fer ».
Pagnol a dit : « Si j'avais été peintre, je n'aurais fait que des portraits ». Peintre de la nature humaine, précurseur du portrait psychologique et de la valorisation de la culture régionale et provençale, il a légué à la postérité des portraits vivants des personnages de son enfance. Auteur comblé, il reçut tous les honneurs de son vivant : le succès, l'argent, la gloire et la reconnaissance des siens.