jueves, 3 de marzo de 2016

LE PERSONNAGE DU MOIS : STROMAE

Stromae  (« maestro » en verlan), de son vrai nom Paul Van Haver, né le 12 mars 1985 à Bruxelles (Belgique), est un auteur-compositeur-interprète et producteur belge de hip-hop, de musique électronique et de chanson française.
Il se fait connaître en 2009 avec la chanson « Alors on danse » extraite de l’album « Cheese », en référence aux sourires forcés sur les photos. Un clin d'oeil qui fait écho à ses chansons, assez noires et pessimistes, chantées presque en slam, portées par des rythmiques modernes et accrocheuses.
On le compare à Brel ou encore à Saez pour son fatalisme et son air révolutionnaire.
En 2013, son deuxième album « Racine carrée » est un succès critique et commercial.
Stromae est né en Belgique de père rwandais et de mère belge originaire de Flandre. Au mois d'avril 1994, alors que la guerre fait rage au Rwanda, un appel leur annonce le décès de son père et l'hécatombe qui décime presque toute sa famille élargie au cours du génocide dans ce pays. Sa mère élève seule à Bruxelles, puis en périphérie, une fratrie de quatre fils et une fille. À l'âge de onze ans, Stromae commence à s'intéresser à la musique et s'inscrit à l'Académie musicale de Jette pour prendre des cours de solfège et de batterie. À dix-huit ans, il forme le groupe Suspicion en compagnie de Jedi, un autre rappeur, et ils composent ensemble la chanson et le clip de Faut qu't'arrêtes le rap. Jedi décide néanmoins de quitter le duo, ce qui marque les débuts de la carrière solo de Stromae. Il enchaîne les prestations, travaille pendant un an dans la chaîne de restauration rapide Quick afin de financer ses études dans une école de cinématographie et mène aussi des études d'ingénieur du son. Parallèlement, il diffuse des vidéos sur internet où il explique ses créations musicales sous forme de leçons appelées Les leçons de Stromae.
Dans ses deux premiers albums, Stromae aborde des sujets graves et contemporains sur des mélodies dansantes :
« Cheese » (2010) aborde des thèmes tels que le recommencement amoureux (Te quiero), la maltraitance (Dodo), la chronique ironique d'un été (Summertime), le port d'un masque festif (Alors on danse) ou la foi (House'llelujah).

L'album  « Racine carrée » (2013) aborde des thèmes tels que l'aliénation par les réseaux sociaux dont Twitter (Carmen), l'absence d'un père et le manque de repères (Papaoutai), les fabricants de cigarettes et le cancer (Quand c’est?), les problèmes de couple (Tous les mêmesFormidable), les rapports Nord-Sud (Humain à l'eau), les excès (Ta fête et Sommeil) ou le VIH (Moules frites). Dans Bâtard, la référence à Jacques Brel sur certains accents de Stromae est présente, comme lorsqu'il entonne « Haa, pardon, monsieur ne prend pas parti… ». Il y dénonce le manque de position et les divisions en cases de la société, en évoquant le racisme, l'homophobie ou le sexisme.

http://www.fan-lexikon.de/musik/stromae/bilder/l/stromae-14912.jpghttp://news.jukebo.fr/files/2013/08/stromae.jpg