lunes, 12 de diciembre de 2016

ROBERT GUÉDIGUIAN


Résultat de recherche d'images pour "image Guédiguian" Robert Guédiguian, né le 3 décembre 1953 à Marseille, est un réalisateur français de cinéma, producteur et scénariste.
En 1997, il est récompensé par le Prix Louis-Delluc pour son film Marius et Jeannette, sélectionné au festival de Cannes 1997 dans la section Un certain regard.
Fils de docker, Robert Guédiguian grandit dans le quartier populaire de l'Estaque, à Marseille. S'intéressant très tôt aux questions politiques, il entame des études de sociologie à la faculté d'Aix-en-Provence où il rencontre sa future compagne, Ariane Ascaride, qu'il suit à Paris lorsqu'elle s'inscrit au Conservatoire. Auteur d'une thèse sur la perception de l'État dans le milieu ouvrier, il est bientôt contacté par René Féret pour coécrire une adaptation de Berlin Alexanderplatz. Le projet n'aboutira pas mais Guédiguian collaborera avec le cinéaste sur le scénario de Fernand, en 1980.
Déçu par la politique, Robert Guédiguian trouve dans le cinéma une nouvelle manière de s'engager. Il signe en 1980 son premier long métrage, le désabusé Dernier été, présenté en section parallèle à Cannes, avec au générique Ariane Ascaride et Gérard Meylan, comédiens qui joueront dans la plupart de ses films, formant la "famille Guédiguian" - qui comptera aussi bientôt Jean-Pierre Darroussin -. Se qualifiant lui-même de "cinéaste de quartier", il tourne ensuite plusieurs films confidentiels, dont Rouge midi (1985), portrait de plusieurs générations d'immigrés italiens. Il sort de l'ombre en 1995 grâce à À la vie, à la mort !, un hymne à la solidarité salué par la critique, avant que le grand public ne le découvre à son tour avec l'optimiste Marius et Jeannette, romance en milieu ouvrier qui vaut à Ascaride le César de la Meilleure actrice en 1998. 

Tout en restant fidèle à la cité phocéenne, Robert Guédiguian s'essaie à différents genres, du film noir (À la place du coeur) à la fable (Mon père est ingénieur). Loin du cliché de la bonne humeur méridionale, le cinéaste tourne en 2000 une ambitieuse œuvre chorale, La Ville est Tranquille, constat désespéré sur la misère sociale et la fin des utopies. Héritier du cinéma populaire des années 30 à 50 - il signe d'ailleurs avec À l'attaque ! une variation autour de La Fête à Henriette de Duvivier -, Guédiguian est l'auteur en 2002 d'un vibrant mélodrame, Marie-Jo et ses deux amours, présenté en compétition au Festival de Cannes. 

En 2004, celui qui a longtemps eu sa carte au Parti Communiste abandonne le petit théâtre de l'Estaque pour se consacrer au Promeneur du Champ de Mars, évocation pudique et dépassionnée des derniers jours de la vie de François Mitterrand, avant d'accomplir Le voyage en Arménie en forme de quête des origines (2007). Après un retour à Marseille avec le polar Lady Jane (2008), il revient sur le réseau Manouchian dans l'ambitieux L'Armée du crime, présenté à Cannes en 2009. Infatigable militant, il revient dans la Cité phocéenne deux ans plus tard, plus précisément dans son quartier d'enfance, l'Estaque, et y tourne Les Neiges du Kilimandjaro, drame social populaire dans lequel il redirige ses deux acteurs fétiches Jean-Pierre Darroussin et Ariane Ascaride. Puis, le cinéaste de l'Estaque s'amarre à un autre registre avec Au fil d'Ariane, un conte fantaisiste et loufoque, tourné à Marseille avec sa bande de comédiens fidèles.
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jueves, 10 de noviembre de 2016

LE PERSONNAGE DU MOIS: BARBARA

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Barbara, de son vrai nom Monique Serf, née le 9 juin 1930 à Paris et décédée le 24 novembre 1997 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), est une auteur-compositeur-interprète française.
Durant la Deuxième Guerre mondiale, sa famille est obligée de changer d'hôtels sans arrêt et de faire ses valises rapidement, comme de nombreuses familles juives. À la libération, ils s'installent dans une pension du Vésinet (Yvelines). Sa voisine, professeur de chant, lui fait travailler sa voix et lui enseigne le solfège ainsi que le piano. Entrée à l'École supérieure de musique, elle travaille les mélodies de Duparc, Fauré ou Debussy. Pour gagner sa vie, elle se fait engager comme mannequin-choriste dans "Violettes Impériales" au Théâtre Mogador de Paris. À cette époque, elle écoute Édith Piaf, découvre Charles Trenet et commence à ébaucher elle-même des chansons.
De 1950 à 1952, elle séjourne à Bruxelles, dans des conditions parfois difficiles, et rencontre des peintres et écrivains qui vivent dans une vieille et belle maison qu'ils ont transformée en ateliers et en salle de concert. Ils lui installent un piano afin qu'elle puisse chanter en public. Après cette expérience, elle ouvre un cabaret "Le Cheval Blanc". Mais faute d'argent, elle rentre à Paris. Elle ajoute à son répertoire des chansons de Léo Ferre ou Pierre Mac Orlan, et même les premières de Georges Brassens.
Barbara interprète en public ses premières compositions en 1959 : "J'ai troqué" ou le célèbre "Dis,  quand reviendras-tu ?". En 1960, elle sort chez le label Odéon un disque où elle chante Brassens et qui obtient le grand prix du disque et le prix d'interprétation. C’est en faisant la première partie de Georges Brassens en décembre 64 à Bobino (célèbre salle de music-hall de Paris) qu’elle sera enfin révélée au grand public. Le 14 mars 1965, son disque "Barbara chante Barbara" (publié en 1963 avec ses propres compositions) est primé par l'Académie Charles-Cros. La même année, elle a un grand succès à Bobino, où elle chante en vedette. C'est après ce spectacle qu'elle écrit "Ma plus belle histoire d'amour", déclaration destinée à son public. En 1970, elle sort un autre album, "L'Aigle noir", succès de l'été, puis, en 1973, la chanson "Marienbad" est encore un immense succès, repris par toutes les radios françaises.
Sa poésie engagée, la beauté mélodique de ses compositions et la profondeur de l’émotion que dégageait sa voix lui ont assuré un public qui l’a suivie pendant quarante ans. Nombre de ses chansons sont devenues des classiques de la chanson française, notamment :  "Une petite cantate", "Dis, quand reviendras-tu ? ""Nantes""Göttingen""La Dame brune""L'Aigle noir""Marienbad " ou encore "Ma plus belle histoire d'amour".

Barbara a joué dans trois films pour le cinéma et dans deux pièces musicales sur scène : "Madame", en 1970, et "Lily Passion" (avec Gérard Depardieu), en 1985.
Depuis 2010, le « Prix Barbara » récompense chaque année une jeune chanteuse francophone.
Femme à la voix fragile, toujours à la limite de la rupture, Barbara a exercé son art avec une générosité totale. Par la poésie, la sienne ou celle de nombreux auteurs, chanteurs ou écrivains, elle a conversé toute sa vie avec un public amoureusement fidèle. Accompagnée de son piano, de son rocking-chair et de son châle noir, Barbara demeure une artiste intense et troublante.






 
   




viernes, 30 de septiembre de 2016

François Mitterrand (président de la République française du 21 mai 1981 au 17 mai 1995)
De sa longue présidence (deux septennats complets), on retient de grandes avancées sociales : abolition de la peine de mort en 1982, la semaine des 39 heures, la cinquième semaine de congés payés, l’instauration du RMI, la retraite à 60 ans… sans compter la commande et la réalisation de prestigieux édifices comme la pyramide du Louvre, la Bibliothèque nationale de France et l’Arche de la Défense. 
Né le 26 octobre 1916 à Jarnac  (Charente) et mort le 8 janvier 1996 à Paris, séduisant et cultivé, excellent orateur, François Mitterrand se découvre très vite des dispositions pour diriger les hommes. Mais il n'atteint la présidence de la République qu'au terme d'un long parcours erratique.
Ses amis lui donnent le surnom de «Florentin» en référence à l'art de l'esquive pratiqué par des gens de la Renaissance comme
Machiavel. Nonobstant son action politique, François Mitterrand demeure un personnage romanesque des plus passionnants.
En 1942, s'étant enfui d'un camp de prisonniers, François Mitterrand renonce à la sécurité au sein de sa famille installée sur la côte méditerranéenne et prend le train pour Vichy. Comme beaucoup de jeunes ambitieux de sa génération, il entre au service du maréchal Pétain. Il assure un emploi modeste dans un service qui s'occupe de la réinsertion des prisonniers.
Début 1943, prévoyant la faillite du nazisme après la défaite de Stalingrad, François Mitterrand met un pied dans la Résistance. Il mène diverses opérations clandestines sous le surnom de « Morland ».
À la Libération, François Mitterrand, à peine âgé de 28 ans, devient ministre des Anciens combattants, puis ministre de la France d'outre-mer et ministre de l'Intérieur dans le cabinet de Mendès France en 1954, quand débute la guerre d'Algérie. Il est ministre de la Justice sous le gouvernement de 
Guy Mollet, lorsque les militaires reçoivent les pleins pouvoirs à Alger pour mettre fin au terrorisme par tous les moyens. 
Candidat contre le général de Gaulle aux élections présidentielles de décembre 1965, François Mitterrand se présente comme le champion de l'alternance au gaullisme. C'est ainsi qu'il réunit les partis de gauche autour de son nom, sous l'étiquette de la FGDS (Fédération de la gauche démocrate et socialiste). Il réussit à mettre le Général en ballotage et échoue au second tour avec un résultat honorable d'environ 45% des bulletins. 
Ce relatif succès le conduit à fonder le 12 juin 1971, au congrès d'Épinay-sur-Seine, un nouveau parti socialiste sur les ruines de l'ancienne SFIO (Section française de l'Internationale socialiste), discréditée par l'engagement de 
Guy Mollet dans les guerres coloniales. 
François Mitterrand incarne désormais tous les espoirs de la gauche non communiste. Après un échec de justesse aux élections présidentielles de 1974 face à Valéry Giscard d'Estaing, il gagne les élections présidentielles en mai 1981, abolit la peine de mort et met la France au diapason de l'Europe. À l'étranger, François Mitterrand s'engage résolument aux côtés des Occidentaux contre l'URSS. Très vite, l'économie montre des signes de faiblesse. Le président change alors de cap et confie le gouvernement à 
Laurent Fabius : privatisations d'entreprises publiques, abrogation de l'«échelle mobile» des salaires (les salaires ne sont plus indexés sur l'inflation).
La progression du chômage et des inégalités sociales entraîne un retournement de l'opinion. Les nouvelles élections, en 1986, ramènent la droite au gouvernement et 
Jacques Chirac, chef de l'opposition, devient le Premier ministre de François Mitterrand. C'est la première cohabitation de la Ve République entre un président et un Premier ministre de bords  opposés. 
Les maladresses de 
Jacques Chirac entraînent deux ans plus tard la réélection triomphale de François Mitterrand. Sous la pression de l'opinion, le président appelle son ennemi intime, Michel Rocard, à la tête du gouvernement. En trois ans, celui-ci pacifie la Nouvelle-Calédonie. Il instaure la CSG, un impôt sur l'ensemble des revenus, et le RMI, une allocation de survie destinée aux victimes de la crise rampante des années 80. C'est ensuite le bref gouvernement d'Édith Cresson puis celui du technicien Pierre Bérégovoy. En 1993, première année de récession depuis la fin de la guerre, c'est le retour de la droite avec cette fois Édouard Balladur à la tête du gouvernement.
Ce deuxième septennat est marqué par la réorientation du projet européen vers des objectifs économiques : marché unique des marchandises et des capitaux, monnaie unique. Il est surtout affecté par des bouleversements géopolitiques (chute du mur de Berlin, guerres en Yougoslavie) et l'effondrement de l'Afrique post -coloniale (génocide au Rwanda). La présidence de François Mitterrand se termine dans un climat maussade tissé de désillusions.

Diagnostiqué d’un cancer de la prostate en 1981, année de sa première élection, il fait en sorte de garder le secret sur son mal, quitte à maquiller les certificats médicaux semestriels qu'il s'est engagé à publier. Les proches du président et l'opinion publique ne seront informés de sa maladie qu'à la fin de 1992.
Au début des années 1990, on apprendra aussi que le président a une fille, Mazarine, de sa liaison adultérine avec Annie Pingeot. 



                                                               
                              




miércoles, 4 de mayo de 2016

LE PERSONNAGE DU MOIS : HERGÉ

LE PERSONNAGE DU MOIS : HERGÉ
Le créateur de Tintin et de Milou

Né à Etterbeek (Belgique) le 22 mai 1907 et mort à Bruxelles le 3 mars 1983, Georges Rémi (alias Hergé) n’est qu’un enfant lorsqu’il découvre son affinité pour le dessin. Une revue scout, "Le boy scout belge", diffuse ses premiers personnages. Entré comme dessinateur au "Journal du 20ème", il se forme à la construction et à la crédibilisation de son art en prenant l’habitude de se documenter et de comprendre le monde qui l’entoure. Il monte rapidement en grade dans cet organe de presse et accède au titre de rédacteur en chef de son supplément jeunesse "Le Petit Journal du 20ème". Au même moment, il découvre les comics, bandes dessinées américaines qui font parler les personnages à travers des bulles. Il utilise ce format pour faire vivre ses personnages. 

Le 10 janvier 1929, annonce un tournant dans la carrière de Hergé par la naissance de Tintin. Il publie dans le supplément du quotidien bruxellois "Le vingtième siècle", sa nouvelle bande dessinée: « Tintin au pays des soviets ».
Tintin est le personnage central de l’œuvre du dessinateur. Dès la parution du « Lotus Bleu », en 1937, ses aventures sont fondées sur un scénario solide qui soulève une réflexion réaliste sur la situation géopolitique du pays. Dès lors, Hergé devient un artiste engagé qui se sert de son œuvre pour faire passer ses idées. Après la seconde guerre mondiale, le 26 septembre 1946, il fonde le journal "Tintin" qui fera découvrir de nombreux artistes et sera le théâtre des nouvelles aventures en épisodes du reporter et de son fidèle chien, Milou. Les Studios Hergé naîtront en 1950 et auront pour objectif d’aider le dessinateur dans ses recherches. Hergé décède en 1983 après avoir publié 23 aventures de Tintin et reçu de nombreuses récompenses honorifiques.
Tintin est bien davantage qu'un héros intrépide au cœur pur : il est le centre d'un univers complexe, auquel nous pouvons confronter notre propre réalité. Des personnages comme le capitaine Haddock, le professeur Tournesol, la Castafiore ou Dupond & Dupont donnent couleur, profondeur et perspective à son monde. Tintin, c'est une combinaison unique, associant des récits palpitants, un graphisme "ligne claire" et des thèmes universels.

Curieux de tout ce qui fait son siècle, Hergé en a collecté les images et les signes mythiques et historiques. Par son art du dessin et sa science de la narration, il a donné à la bande dessinée européenne ses lettres de noblesse.