martes, 4 de diciembre de 2018


LE PERSONNAGE DU MOIS : ÉDITH PIAF

Née à Paris le 19 décembre 1915 et morte à Plascassier (Alpes Maritimes) le 10 octobre 1963, sa vie aura été brève et intense, le destin la rattrapant toujours lors de brefs instants de bonheur. « La môme » n’aura jamais su se guérir des blessures de l’enfance et des désillusions de l’amour. Elle a dédié sa vie à son public, sa relation la plus fidèle et la plus sincère. Le patrimoine laissé par Piaf est immense et nombre de ces chansons à l’image de « La vie enrose », de « L’hymne à l’amour » ou de « Non, je neregrette rien » demeurent encore dans l’inconscient collectif. Piaf est sans conteste l’artiste féminine qui aura le plus marqué le XXème siècle, tant par la grandeur de sa voix que par son destin des plus tragiques. 
Issue d’une famille d’artistes de rue, Édith Giovanna Gassion naît à Paris dans le quartier de Belleville. Son père est contorsionniste dans un cirque itinérant, sa mère chanteuse de rue. Edith ne connaît pas l’existence d’une enfant normale et mène une vie déstructurée. Elle fait face à la solitude et aux premières déceptions lorsque sa mère l'abandonne. Son père, soucieux du bien être de sa fille, prend la décision de la protéger et la confie à sa grand-mère paternelle, patronne d’une maison close en Normandie, avant de partir au front.
À la fin de la guerre, Édith et son père repartent sur les routes où tous deux mènent une vie de Bohème. C’est en accompagnant son père lors de ses spectacles de rue qu’Édith se découvre un talent pour la chanson. Elle dispose d’une voix unique qui va lui permettre d’atteindre le firmament des stars. À 15 ans, fatiguée de cette vie itinérante, Édith part vivre sa vie. Elle rencontre son premier amour, Louis Dupont, et, en 1933, une petite Marcelle naît de leur rencontre. À l’âge de deux ans, Marcelle meurt d’une méningite foudroyante et
Édith repart dans le Paris dépravé noyer son chagrin souvent accompagnée de sa meilleure amie, Simone, Parallèlement à cette vie de débauche, Edith chante dans les rues de Pigalle et de Belleville où elle commence, grâce à son don, à gagner sa vie. 

Le plus grand des hasards met Louis Leplée sur sa route. C’est le premier homme à lui faire confiance. Il l’engage dans son cabaret et la rebaptise « La môme Piaf ». Comme l’oiseau, Édith, malgré sa petite taille – elle ne mesure qu’ 1m 47 – dégage une force de caractère inégalable et une voix hors du commun. Elle est très vite repérée par le Paris artistique de l’époque et elle enregistre son premier disque.
Petit à petit Édith devient une star et se tourne vers de nouveaux horizons sans abandonner la chanson. Son talent pour l’art dramatique lui vaudra de tourner dans une dizaine de films. Pendant l’occupation allemande, Piaf continue à chanter tout en faisant acte de résistance dans des textes aux messages cachés.
En 1944, Piaf est une artiste accomplie. Sa rencontre avec Yves
Montand est une nouvelle étape dans sa carrière. Elle le prend sous son aile et fait de lui un artiste. Parallèlement, elle noue une relation amoureuse avec lui. Sur l’écran, on peut voir le couple dans le film « Étoiles de la lumière ». Toute sa vie, la chanteuse ne cessera de mêler ses liaisons à sa vie artistique, aidant ses amants à accéder à la célébrité. Édith révèle également un talent pour l’écriture. À la fin de l’année 1945, elle écrit l’un de ses plus célèbres succès internationaux « La vie en rose »
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En 1947, elle lance la carrière des Compagnons de la chanson. Ensemble, ils chantent « Les trois cloches » et embarquent pour les États-Unis. Elle conquiert peu à peu le cœur des Américains et c’est là-bas que Piaf fera ses plus belles rencontres. Elle croise le chemin de 
Marlene Dietrich, qui restera l’une de ses plus fidèles amies, et de Marcel Cerdan, l’amour de sa vie.  
Le boxeur français est marié mais la passion qu’il vit avec Édith n’a pas d’égal. Ce couple restera l’un des plus magiques et des plus tragiques du XXème siècle. Marcel Cerdan meurt dans un accident d’avion, 
le 27 octobre 1949, alors qu’il venait rejoindre Édith à New York. La môme ne se remettra jamais de ce nouveau coup du destin. Brisée par le chagrin, le désespoir, mué en dépressions chroniques, ne la quittera plus jamais.

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martes, 6 de noviembre de 2018

LE PERSONNAGE DU MOIS : Guillaume Apollinaire


LE PERSONNAGE DU MOIS : Guillaume Apollinaire



Guillaume Apollinaire de Kostrowitzky, né à Rome le 25 août 1880 et mort à Paris le 9 novembre 1918, est un grand poète du début du  xxe  siècle qui participe aux révolutions littéraires et esthétiques de son époque. Défenseur de l'art moderne et conteur, il est l'inventeur du mot "surréalisme" et il ouvre une nouvelle voie poétique.

Fils d'une Polonaise et d'un père inconnu (un officier italien, selon l'hypothèse la plus probable), il est engagé en 1901 comme précepteur en Allemagne et tombe amoureux de la gouvernante, qui refuse ses avances. Ses premiers poèmes portent la trace de sa douleur d'homme éconduit. Il rentre à Paris en 1902 et publie dans "La Revue blanche" son premier conte, "L'Hérésiarque", en signant Guillaume Apollinaire. Il publie alors de nombreux contes et poèmes dans des revues et commence à se faire connaître.

Le poète entretient des liens d'amitié avec nombre d'artistes en les soutenant dans leur parcours artistique, tels les peintres Pablo PicassoGeorges BraqueHenri Matisse et Henri Rousseau. Il suit de très près l'évolution du mouvement cubiste et publie en 1913 "Peintres cubistes". Cette même année est publié son premier recueil, "Alcools", sélection de poèmes rédigés depuis ses débuts, tels ZoneLa Chanson du mal-aiméLe Pont Mirabeau, ayant fait l'objet de plusieurs adaptations en chanson au cours du siècle.
Il veut s'engager dans l'armée française dès 1914 (début de la Première Guerre mondiale), mais ne possède pas la nationalité et doit être naturalisé. Il est tout de même affecté en décembre 1914 dans l'artillerie et continue d'écrire. Transféré dans l'infanterie en 1915, il est naturalisé en début d'année 1916. Il est blessé quelques jours plus tard par un éclat d'obus et est trépané à Paris. Après des mois de convalescence, il se remet à écrire et crée le terme de "surréalisme" dans une lettre adressée en mars 1917 au poète belge Paul Dermée. La même année, Apollinaire sort une pièce de théâtre incorporant ce nouveau mot : "Les mamelles de Tirésias", drame surréaliste en deux actes et un prologue. Le terme connaîtra rapidement une grande popularité avant de devenir un courant artistique à part entière.
Quelques mois avant de mourir, il publie en 1918 son second grand recueil poétique, "Calligrammes". Calligramme est un terme de son invention, quoiqu'il ne soit pas l'inventeur du genre lui-même, désignant des poèmes écrits en forme de dessins et non de forme classique en vers et strophes.
Ce théoricien de l'esprit nouveau, chantre de nombreuses avant-gardes artistiques de son temps, notamment du cubisme et de l'orphisme, et précurseur du mouvement surréaliste meurt le 9 novembre 1918 de la grippe espagnole mais il est déclaré mort pour la France en raison de son engagement durant la guerre. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise à Paris.

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Saltimbanques 
 à Louis Dumur 


 Dans la plaine les baladins 
S'éloignent au long des jardins 
Devant l'huis des auberges grises 
Par les villages sans églises 
 Et les enfants s'en vont devant 
Les autres suivent en rêvant 
Chaque arbre fruitier se résigne 
Quand de très loin ils lui font signe 
 Ils ont des poids ronds ou carrés 
Des tambours des cerceaux dorés 
L'ours et le singe animaux sages 
Quêtent des sous sur leur passage 
Guillaume Apollinaire (1880 - 1918)


La Chanson du mal-aimé

Guillaume Apollinaire

à Paul Léautaud
Et je chantais cette romance
En 1903 sans savoir
Que mon amour à la semblance
Du beau Phénix s’il meurt un soir
Le matin voit sa renaissance.
Un soir de demi-brume à Londres
Un voyou qui ressemblait à
Mon amour vint à ma rencontre
Et le regard qu’il me jeta
Me fit baisser les yeux de honte
Je suivis ce mauvais garçon
Qui sifflotait mains dans les poches
Nous semblions entre les maisons
Onde ouverte de la Mer Rouge
Lui les Hébreux moi Pharaon
Que tombent ces vagues de briques
Si tu ne fus pas bien aimée
Je suis le souverain d’Égypte
Sa soeur-épouse son armée
Si tu n’es pas l’amour unique
Au tournant d’une rue brûlant
De tous les feux de ses façades
Plaies du brouillard sanguinolent
Où se lamentaient les façades
Une femme lui ressemblant
C’était son regard d’inhumaine
La cicatrice à son cou nu
Sortit saoule d’une taverne
Au moment où je reconnus
La fausseté de l’amour même
Lorsqu’il fut de retour enfin
Dans sa patrie le sage Ulysse
Son vieux chien de lui se souvint
Près d’un tapis de haute lisse
Sa femme attendait qu’il revînt
L’époux royal de Sacontale
Las de vaincre se réjouit
Quand il la retrouva plus pâle
D’attente et d’amour yeux pâlis
Caressant sa gazelle mâle
J’ai pensé à ces rois heureux
Lorsque le faux amour et celle
Dont je suis encore amoureux
Heurtant leurs ombres infidèles
Me rendirent si malheureux
Regrets sur quoi l’enfer se fonde
Qu’un ciel d’oubli s’ouvre à mes voeux
Pour son baiser les rois du monde
Seraient morts les pauvres fameux
Pour elle eussent vendu leur ombre
J’ai hiverné dans mon passé
Revienne le soleil de Pâques
Pour chauffer un coeur plus glacé
Que les quarante de Sébaste
Moins que ma vie martyrisés
Mon beau navire ô ma mémoire
Avons-nous assez navigué
Dans une onde mauvaise à boire
Avons-nous assez divagué
De la belle aube au triste soir
Adieu faux amour confondu
Avec la femme qui s’éloigne
Avec celle que j’ai perdue
L’année dernière en Allemagne
Et que je ne reverrai plus
Voie lactée ô soeur lumineuse
Des blancs ruisseaux de Chanaan
Et des corps blancs des amoureuses
Nageurs morts suivrons-nous d’ahan
Ton cours vers d’autres nébuleuses
Je me souviens d’une autre année
C’était l’aube d’un jour d’avril
J’ai chanté ma joie bien-aimée
Chanté l’amour à voix virile
Au moment d’amour de l’année
Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913



martes, 2 de octubre de 2018

Charles Aznavour


LE PERSONNAGE DU MOIS : CHARLES  AZNAVOUR

(Né à Paris le 22 mai 1924, mort dans les Alpilles le 1er octobre 2018)

Ce premier octobre 2018, un monument s'en est allé. Après une vie de chansons, Charles Aznavour, le chanteur français le plus connu dans le monde, est décédé à son domicile des Alpilles. Il avait 94 ans et il revenait d'une tournée au Japon. 
Charles Aznavour, c’était la France. Pas celle d’Edith Piaf – le réalisme, les faubourgs, les mômes de rien –, ni celle de Maurice Chevalier ou de Charles Trenet. Aznavour, c’était la France internationaliste, terre d’accueil – son vrai nom c’était Varenagh Aznavourian et il était né à Paris de parents immigrés arméniens , mais aussi le charme, le romantisme sexy, et une sorte de légèreté en équilibre constant entre le Nord introverti et le Sud extravagant. Charles Aznavour fut d’ailleurs l’idole d’une nouvelle génération issue de l’immigration. En matière de métissage musical, Charles Aznavour est un précurseur. « Je me suis intéressé à tous les styles de musique, je suis fier d’avoir été en quelque sorte le premier à en faire en France. C’est pour ça que j’ai eu du succès dans les pays du Maghreb, chez les juifs, les Russes. »
Plus de soixante-dix ans de carrière, plus de quarante ans de succès, plus de 1 400 chansons, dont une centaine d’anthologie, six langues chantées, des milliers de concerts donnés dans quatre-vingt-deux pays, des music-halls, des galas chics. Carnegie Hall à New York, l’Albert Hall à Londres. L’universalité d’Aznavour s’explique par ses mots, droits, utilisés avec une précision chirurgicale et par ses mélodies, celles qui tombent dans l’oreille.
Charles Aznavour fut d’abord acteur, ne cessa jamais de l’être, chantant "Danse avec moi ", dos à la salle, la main posée sur son épaule comme s’il s’agissait de celle d’une femme ; mimant le travesti de "Comme ils disent". Charles Aznavour, l’amoureux pudique et fier qui écrit : « Il faut savoir quitter la table / Lorsque l’amour est desservi / Sans s’accrocher l’air pitoyable », fut aussi un éclat de vie, un homme de la joie.
Rappelons deux années importantes dans sa carrière :
1946 : Rencontre avec Édith Piaf, qui lui accorde sa confiance. Il sera son secrétaire, son pianiste et également son confident. Pour elle, il adapte le morceau "Jezebel". La môme l'encouragera à se lancer dans une carrière solo.
1954 : Ses premiers succès. Avant de débuter une carrière solo prometteuse, Charles Aznavour est surtout un artiste de l'ombre qui écrit pour les autres. Parmi les interprètes de ses chansons, on retrouve des grandes figures de la chanson française telles Eddie Constantine, Juliette Gréco et Édith Piaf. En 1954, Aznavour connaît enfin son premier succès avec "Sur ma vie" qu'il chante à l'Olympia. Mais c'est en 1960 avec le titre "Je m'voyais déjà" que la carrière d'artiste de Charles Aznavour est lancée. Dans ce texte, il y dévoile ses rêves d'artiste. Les succès s'enchaînent et ne démentent pas son talent : "La Bohème" (1963), "Que c’est triste Venise" (1964), "La Mamma" (1966),…
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jueves, 12 de abril de 2018

LE PERSONNAGE DU MOIS : Marcel Pagnol


LE PERSONNAGE DU MOIS : Marcel Pagnol
Écrivain, dramaturge et cinéaste français, né le 28 février 1895 à Aubagne (Bouches-du-Rhône) et mort le 18 avril 1974 à Paris à l'âge de 79 ans.
Il devient célèbre avec « Marius », pièce représentée au théâtre en mars 1929. Il fonde à Marseille en 1934 sa propre société de production et ses studios de cinéma, et réalise de nombreux films avec les grands acteurs de la période (en particulier  Raimu ,  Fernandel ,  Pierre Fresnay ,  Louis Jouvet) : Angèle (1934), Regain (1937), La Femme du boulanger (1938).
En 1946, il est élu à l'Académie française. Après 1956, il s'éloigne du cinéma et du théâtre et entreprend la rédaction de ses « Souvenirs d'enfance ». Il publie enfin, en 1962, « L'Eau des collines» , roman en deux tomes : « Jean de Florette»  et « Manon des Sources» , inspiré de son film Manon des sources, réalisé dix ans auparavant et interprété par son épouse Jacqueline Pagnol.
Marcel Pagnol est le fils de Joseph Pagnol, instituteur à Aubagne, laïc et républicain, et d'Augustine Pauline Henriette La Brochette Lansot, couturière à la santé fragile. 
À partir de 1904, soucieux de la santé fragile d'Augustine, Joseph décide de louer pour les vacances une « villa dans la colline, juste au bord d'un désert de garrigue qui va d'Aubagne jusqu'à Aix ». Cette Bastide Neuve, située à la sortie du village de La Treille, à la périphérie de Marseille, et ses collines constitueront ce paradis de l'enfance heureuse où se déroulent les plus beaux épisodes de ses fameux « Souvenirs d'enfance» qu’il commence à rédiger en 1957 avec « La Gloire de mon père » , premier tome qui connaît un immense succès (plus de cinquante mille exemplaires vendus en un mois), dû entre autres à la façon dont Pagnol décrit les personnes qui lui sont chères dans le petit monde provençal qui l'entoure, et à la vivacité de ses souvenirs, embellis par le temps et l'imagination. Le deuxième tome, « Le Château de ma mère», en 1958, s'inscrit en tête du classement des meilleures ventes de l'année.
En 1965, passionné par cette énigme historique, il publie à son compte « L'homme au masque de fer», remanié en 1973 sous le titre « Le Secret du masque de fer ».

http://www.linternaute.com/sortir/livre/cadeaux/noel/beaux-livres/images2/7.jpg

Pagnol a dit : « Si j'avais été peintre, je n'aurais fait que des portraits ». Peintre de la nature humaine, précurseur du portrait psychologique et de la valorisation de la culture régionale et provençale, il a légué à la postérité des portraits vivants des personnages de son enfance. Auteur comblé, il reçut tous les honneurs de son vivant : le succès, l'argent, la gloire et la reconnaissance des siens.
http://www.babelio.com/users/QUIZ_La-trilogie-de-Pagnol_7641.jpeghttp://www.laura-des-mots.com/wp-content/uploads/2014/03/Jean-de-Florette-laura-des-mots.jpg

       

lunes, 5 de marzo de 2018


LE PERSONNAGE DU MOIS : Claude Debussy

Achille-Claude Debussy, né le 22 août 1862 à Saint-Germain-en-Laye et mort le 25 mars 1918 à Paris, est l'un des plus influents compositeurs français du début du XXème siècle.
Debussy intègre le Conservatoire national de musique de Paris en 1872 où il reçoit une formation complète. Il y restera dix ans. Un temps engagé comme pianiste accompagnateur en Russie, Debussy remporte avec une de ses cantates le prestigieux prix de Rome en 1884 (il gagne un séjour d'un certain temps dans cette ville, où il peut se consacrer uniquement à la composition). Pendant cette période, il développe un style novateur qui est mal jugé par ses aînés.
Rentré en France, il connaît un certain succès en 1894 avec une de ses partitions les plus célèbres: Prélude à l'Après-Midi d'un faune. Bien que l'œuvre soit radicalement novatrice et nouvelle, elle arrive à convaincre le public. Pourtant, la critique et certains musiciens expriment des réserves quant à ce style. Toutefois, pour Ravel, cette œuvre fut une révélation.
Debussy commence à se faire connaître et beaucoup de ses œuvres suscitent la polémique, comme son unique opéra achevé, Pélléas et Mélisande, considéré comme l’œuvre phare de Debussy, en 1902.
À peine l'ensemble du monde musical a-t-il fini de reconnaître les mérites d'une de ses compositions, que la suivante les déroute par sa modernité.
La dernière partie de sa courte existence, marquée par la guerre et le cancer, voit l'éclosion de musiques rejetant définitivement la tonalité. Ses dernières partitions, visionnaires, sont encore assez incomprises de nos jours.
La musique de Debussy est très novatrice harmoniquement. Il abandonne les principes de l'harmonie classique et instaure des accords et enchaînements inédits. Les accords parallèles, ou en gamme par tons, dont il fait ample usage ont été largement répandus par sa musique. Comme possibles influences, on peut citer le contact avec la musique russe (Modest Moussorgski notamment), ou avec celle du vieux Liszt.
La beauté des combinaisons sonores régit ses partitions, il se libère des schémas classiques. En cela, il fut suivi par toute sa génération. Sa musique possède un fort pouvoir de suggestion, lui permettant de brosser de vastes fresques sonores (La Mer, pour orchestre) ou de petites miniatures (Préludes pour piano) avec le même soin.
Il refusa de se voir catalogué en tant que "compositeur impressionniste", c’est pourquoi l’ensemble de son œuvre est inclassable.
Claude Debussy laisse l’image d’un créateur original et profond d’une musique où souffle le vent de la liberté.
      

                                             


« L'art est le plus beau des mensonges »                          « La musique est le silence entre les notes »